L’architecture moderne ne peut plus s’échapper du verre en sa qualité de matériau de construction. Les méthodes de production et de transformation du verre évoluent chaque jour davantage, et subséquemment une grande variété d’utilisations a vu le jour. Toutefois, simultanément, les exigences en termes de fonctionnalité se multiplient, et surtout l’assurance de sécurité avec le verre est discernée à la loupe. En effet, les parties du bâtiment en verre doivent exhiber une protection maximale contre le risque de coupures en cas de bris et également contre les chutes au travers des fenêtres ou d’autres issus de la construction. SIGAB 002 propose des mesures adéquates pour atteindre les objectifs de protection prônés par tous les investisseurs en immobilier, et non moins les usagers et les autorités administratives et techniques dans le bâtiment. L’on va voir en diagonal le champ d’application et la responsabilité du SIGAB 002, puis une brève discussion sur le mode opératoire pour appliquer la directive.

Champ d’application et responsabilité SIGAB 002

Le sigle SIGAB signifie « Institut Suisse du Verre dans le Bâtiment », tandis que le SIGAB 002 est traduit par l’expression « Le verre et la sécurité – Exigences relatives aux éléments de construction en Verre ». Cette expression équivaut une directive qui a été publiée au mois de Mars 2017 par l’institut. Il fallait attendre le mois de janvier 2018 pour que SIGAB 002 ait été mis en vigueur. L’institut Suisse est conscient, comme beaucoup d’autres spécialistes dans le bâtiment, que l’architecture et l’évolution technologique ont tellement influencé l’utilisation du verre dans la construction. Cette conscience est justifiée par la multiplication des éléments de construction en verre, que ce soit pour les fenêtres toute hauteur ou pour les façades de grande surface, etc. L’institut concepteur du SIGAB 002 se sent responsable en publiant la directive, notamment pour répondre aux exigences en matière de protection acoustique et thermique, et aussi et surtout la protection contre l’incendie et la sécurité contre les braquages et effractions. La responsabilité de SIGAB 002 est soutenue par le bureau de prévention des accidents et d’autres organisations faîtières. En ce qui concerne la protection de personnes, SIGAB 002 n’émet pas d’analyse de risque en l’encontre du verre en sa qualité d’élément construction. La directive prévoit exclusivement le principe simple avec la règle du « Un Mètre », qui a plutôt trait à l’architecture et non aux caractéristiques du verre. En outre, la directive mentionne les indications liées aux études des projets et les indications relatives à l’utilisation et à la prescription du verre. Les produits verriers, avec ou sans propriétés de sécurité, sont également invoqués par la directive. Si des produits verriers anciennement installés doivent être remplacés, la directive de SAGAB 002 indique les exigences actuelles en vigueur concernant un verre ayant subi tous les tests de rénovation et de modernisation, sans omettre la structure qui doit suivre le principe de « Un mètre ». Les formations continues proposées par les diverses organisations faîtières sont basées sur la directive de SIGAB 002. Le dispatching du document fait partie de la responsabilité de l’Institut du Verre dans le Bâtiment, pour que les informations soient au même niveau à l’endroit des acteurs dans la construction.

Mode opératoire pour appliquer SIGAB 002

La directive SIGAB 002 s’applique, depuis le 01 Janvier 2018, aux logements des particuliers, aux bâtiments industriels, aux locaux des artisans et TNS, aux immeubles de bureaux, aux grandes surfaces et d’autres types de magasins et centres commerciaux, aux bâtiments d’écoles, aux établissements de sports et de loisirs, aux hôpitaux, aux centres culturels, etc. A tout architecte, à tout professionnel de bâtiment, à tout investisseur, à tout acteur qui entre dans la construction, qui crée une situation dangereuse, est responsable du défaut. En priorité, le propriétaire de l’ouvrage est mis en demeure et tenu de prendre toutes les précautions nécessaires, sinon répondre du dommage causé par les défauts de construction et/ou les défauts d’entretien. Par conséquent, le propriétaire de l’ouvrage doit faire en sorte de réparer et de garantir le fonctionnement pour que l’ouvrage ne risque plus de mettre en danger les personnes, surtout qu’il s’agit d’utiliser comme principal matériau de construction « le verre ». La commission SIA, corollaire de SIGAB 002, acquit régulièrement une importance juridique par rapport aux décisions du Tribunal concernant les défauts d’ouvrages. Pour appliquer la directive du SIGAB 002, il s’agit également de considérer les exigences légales en vigueur, à savoir le droit fédéral et/ou le droit cantonal ou le droit communal. Le propriétaire de l’ouvrage se doit d’adopter la manière la plus sûre possible et respecter les normes techniques applicables. Ces normes doivent être étudiées intégralement durant la phase de planification. Les normes de la commission SIA, en grande partie, sont considérées surtout qu’il s’agit des éléments de construction en verre. Au cas où certaine norme technique adoptée dans le projet de construction ne répond pas correctement aux recommandations, la directive du SIGAB 002 intervient, et la commission SIA y joue un rôle important.

Qu’en est-il de la commission SIA 268 ?

Le sigle SIA signifie « Société Suisse des Ingénieurs et des Architectes », et la commission est mise en place pour la mise en œuvre, le suivi et le contrôle du SIGAB. Sachant que l’utilisation du verre comme matériau principal de construction se développe du jour au lendemain, les ingénieurs et les architectes suisses essaient de suivre l’évolution. La commission a amélioré ses prestations et aussi son appellation, pour devenir « La commission des Normes 268 », signifiant Commission SIA 268 qui intervient et contrôle dans les constructions en verre. Les prestations de la Commission SIA 268 consistent, en sus des actions traditionnelles pour la mise en œuvre de la directive SIGAB, à intervenir dans la première base de calcul nationale pour le verre en sa qualité de matériau de construction. A la fin du troisième trimestre de l’année 2019, la commission SIA 268 était en train de finaliser la base de calcul, en proposant la mise en consultation au grand public quelques mois plus tard, lorsque la consultation interne de la SIA est terminée et lorsque la traduction en langue française est disponible. Pour plus d’explications, la nouvelle base de calcul nationale correspond à une série de formules qui va être publiée en jouant le rôle de « Cahier Technique SIA 2057 ». Faisant suite à la publication, le cahier technique va véhiculer la norme qui sera assignée dans la série de normes sur les structures porteuses. Ce qu’on entend par structure porteuse est l’équivalence de la menuiserie selon les termes classiques. En résumé, le cahier technique va concerner tous les éléments de construction en verre, à partir des petits vitrages isolants jusqu’aux grands vitrages et concerne également les piliers et les supports en verre, y compris le dimensionnement expérimental. Les éléments doivent être certifiés et doivent disposer des preuves de sécurité structurale, de conformité ou de disposition à l’emploi visée par le professionnel. En plus, le verre proposé comme matériau principal de construction doit faire preuve de la capacité de charge à l’état cassé.

La nouvelle et 3ème directive SIGAB 203

Récemment, une 3ème édition de la directive SIGAB est publiée pour méditer sur l’application du verre VST en façade. Le verre VST est le verre de sécurité trempé à cause de sa résistance et de son poids volumique relativement léger, par rapport au verre feuilleté de sécurité ou VFS. La 3ème édition SIGAB 203 véhicule des informations importantes, y compris les avantages et les inconvénients, sur certains produits existant en Suisse ou venant d’Allemagne. Il s’agit de rappeler les normes et les différentes directives pour contrôler les verres.